Les monnaies locales citoyennes sont des monnaies complémentaires à la monnaie officielle, l’euro. Elles circulent sur un territoire donné et elles sont gérées par des collectifs citoyens.

Les monnaies citoyennes sont des outils innovants, qui favorisent l’initiative et l’emploi, l’autonomie et la responsabilité entrepreneuriale, ancrés au cœur de l’économie réelle. Les fonds récoltés en échange de ces monnaies citoyennes peuvent également favoriser l’octroi de financement de projets locaux à plus-value sociale, économique et environnementale.

Cette monnaie est à parité égale avec l’euro 1=1. Les citoyen·n·e·s, commerçant·e·s et communes peuvent réaliser un grand nombre d’échanges en monnaie locale. Les objectifs et avantages de ces outils innovants sont nombreux :

• Renforcer les liens et la solidarité entre les commerces locaux et les habitant·e·s d’un bassin de vie ;
• Stimuler une économie locale et durable en favorisant les échanges de bien et services éthiques et responsables ;
• Contrer les effets de la spéculation financière en capturant des euros du système et en les plaçant sur les comptes bancaires d’établissements éthiques ;
• Créer une démarche participative de réappropriation de la monnaie comme vecteur de changement économique et social.

On compte un peu moins de 20 monnaies locales et citoyennes en Belgique et plus de 80 sur le territoire français. On estime que plus 5 000 monnaies locales complémentaires circulent à travers le monde.

Voici la liste des monnaies déjà en circulation : l’Epi lorrain à Virton, le Val’heureux à Liège et dans sa région, les Blés à Grez-Doiceau, le Talent dans le centre du Brabant wallon, le Voltí à Rochefort-Ciney-Marche, le Sous-Rire à Malmédy, le Lumsou à Namur, le Ropi à Mons, le SolAToi à Ath, l’Ardoise en Lesse & Semois, l’Orno à Gembloux, la Zinne à Bruxelles, le Yar à Tournai, le Carol’Or à Charleroi, le Semeur dans le sud de l’Entre Sambre et Meuse, la Brawette dans l’ouest du Brabant wallon.

Le Lupi à La Louvière a annoncé l’arrêt de ses activités pour fin 2023.

Pas vraiment plus que l’usage de chèques repas ! Néanmoins, il est normal de se poser des questions, c’est pourquoi la monnaie locale de votre région présente sur son site une FAQ qui répondra sûrement à vos inquiétudes et/ou demandes de précisions et de transparence. De plus, les membres seront ravi·e·s de répondre en direct à vos messages.

Les euros captés par les conversions en monnaie locale sont placés au choix de chaque groupe monnaie et après débat local:

• majoritairement dans une institution bancaire s’inscrivant dans le secteur de la finance solidaire et éthique ;
• dans une moindre mesure, auprès d’un organisme accrédité pour participer au financement de projets locaux répondant aux critères de la charte (par exemple, micro-crédits auprès de prestataires locaux) ;
• auprès d’associations, de coopératives ou de projets à finalité sociale, environnementale ou culturelle (exemples : éoliennes citoyennes, Quai 10, …).

La somme des montants placés constitue le fonds de garantie.

Non. Bien entendu, le fait de devoir utiliser son smartphone pour faire des paiements est un intermédiaire de plus pour nos échanges. Bien qu’en version numériques, les valeurs et la destination de votre argent reste 100% identique. Mais la version digitale permet par exemple plus de facilités de paiement entre prestataires ou encore plus de facilité pour vous approvisionner. Les monnaies locales qui disposent d’un moyen de paiement numériques sont toutes également disponible en billets et il n’y a aucune intention de faire disparaître ceux-ci.

Bien au contraire, les monnaies locales et Financité décrient largement la disparition des distributeurs de billets et des agences bancaire. Plus d’info sur notre campagne SOS CASH.

L’utilisation des monnaies locales est libre. Elles ne peuvent dans ce sens être comparées à des mesures protectionnistes. De plus, elles ne concernent que ce qui peut être produit localement.

Les monnaies locales ont pour but de favoriser l’économie locale dans l’idée que chaque territoire devrait pouvoir produire en priorité pour la population qui l’occupe. L’ouverture des marchés n’est pas toujours bonne pour l’économie locale : un exemple emblématique est celui de l’agriculture mise sous la pression des prix.

• Celle du Nord, obligée de surproduire pour encore gagner quelque chose.
• Celle du Sud, incapable de faire concurrence à ce qui est produit à bas prix au nord. Aujourd’hui, au Rwanda, un litre de lait d’une grande chaîne de magasins belge est moins cher que le lait produit dans les fermes locales.

Il s’agit ici moins de protectionnisme qu’un nécessaire ré-équilibrage des échanges finalement bénéfique à toutes et tous.

Payer en monnaie locale donne encore plus de poids à votre choix de fonctionner avec un·e petit·e producteur·rice. Une fois payée en monnaie locale, le produit reste le même mais votre argent, lui, devient aussi circuit-court vu qu’il ne pourra être utilisé à son tour que dans le réseau de la monnaie locale. Si vous payez en euro, votre argent sera très vite aspiré vers l’économie mondialisée des grand groupes ou vers l’économie virtuelle via votre banque.

Non, tout le monde n’est pas encore SuperLocal, mais tout le monde peut le devenir ! Pour se faire, les gestes individuels comptent. En choisissant d’acheter ici où là, outre exprimer nos préférences pour un produit, nous donnons des moyens financiers à certains acteurs et actrices économiques qui à leur tour font tourner la machine économique, mais parfois au profit unique de leurs intérêts financiers. Il faut donc collectivement veiller à ce que notre argent dépensé dans un esprit local le reste bel et bien encore après mon achat.

Si la campagne se veut ouverte afin que chacun·e puisse afficher en quoi il ou elle est SuperLocal, l’idée est néanmoins de rester vigilant·e ! Nous devons garder un œil critique sur les acteur·ice·s pour qui le local n’est qu’un slogan marketing. Vous vous étonnez que tel ou tel commerce s’affiche comme SuperLocal ? Allez à sa rencontre et ouvrez le débat et/ou prévenez-nous, nous irons à sa rencontre.

Fin janvier 2024, les agriculteur·rice·s bloquaient les entrepôts de Colruyt en réclamant un prix correct pour les produits locaux qu’ils·elles fournissaient à la chaîne. Dans le même temps de nombreuses voix s’élèvent contre la politique de rachat des terres agricole par ces grands groupes qui font monter les loyers et constitue une autre forme d’appauvrissement (économique et d’autonomie d’action) des acteur·rice·s locaux·ales. Si l’augmentation de la présence des produits locaux en rayon d’un supermarché est un progrès, elle ne doit pas cacher le fait que le modèle économique continue de servir prioritairement les actionnaires parfois très lointain·e·s.

Pour aller plus loin : Le fromage et l’argent du fromage, Valéry Paternotte et Lise Disneur, Financité, décembre 2021, disponible ici

Il n’y a pas de règles immuables pendant la quinzaine de l’économie locale. Chaque personne doit y trouver son compte et ne doit pas se mettre en difficulté en retardant la date de paiement de ses factures. Cependant, c’est peut-être l’occasion de vérifier s’il n’existe pas une alternative locale ou coopérative à sa fourniture d’électricité, son abonnement téléphonique…

Cette campagne se veut ouverte aux partenaires et initiatives et non stigmatisante. Chacun·e peut dont afficher et partager nos visuels comme super local … mais, tout comme le public, nous serons vigilant·e·s à toute tentative de greenwashing d’entreprises pour qui le discours local est juste plus une façade qu’une philosophie

La quinzaine de l’économie locale est organisées par les monnaies locales soutenues par Financité. Retrouvez les monnaies participantes en page contact.

Dans notre campagne, le slogan SuperLocal » est un état d’esprit et non pas un adjectif masculin. Dans le reste de nos publications, l’écriture inclusive et la féminisation des noms sont employés, quitte à parfois faire des « fautes » de français assumées, mais replaçant les femmes et les hommes sur un pied d’égalité.

Il y a sûrement des producteur·ice·s de bons fromages locaux plus proches, mais soutenir les deux a du sens. Car favoriser l’économie locale n’est pas une guerre de clochers ni un repli sur sa commune. Si vous adorez ce fameux fromage, en vous garantissant par un label sérieux un mode de production et des composantes locale, vous participez aussi au maintient du savoir faire des autres terroirs et formez ainsi comme les monnaies locales un réseau de voisin·e·s qui de proches en proches se renforcent mutuellement grâce à une attitude commune. Nous vous conseillons simplement de l’acheter dans un commerce local qui connaît ses produits et ses producteur·rice·s.

Non, une multinationale belge n’est pas Super Locale ! Si vous découvrez une de nos affiches ou autre autre approche de greenwashing pratiquée par certaines enseignes, contactez nous et/ou publiez sur notre page Facebook en ouvrant le débat !